Les Supérieurs de 12 communautés sacerdotales et religieuses attachées à la messe traditionnelle signent un appel aux évêques français :
« Accomplis tes vœux au Très-Haut » (Ps 49, 14)
Nous supplions que s’ouvre un dialogue humain, personnel, plein de confiance, loin des idéologies ou de la froideur des décrets administratifs. Nous voudrions pouvoir rencontrer une personne qui sera pour nous le visage de la Maternité de l’Église. Nous voudrions pouvoir lui raconter la souffrance, les drames, la tristesse de tant de fidèles laïcs du monde entier, mais aussi de prêtres, religieux, religieuses qui ont donné leur vie sur la parole des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI.
On leur avait promis que « toutes les mesures seraient prises pour garantir l’identité de leurs Instituts dans la pleine communion de l’Église catholique [1] ». Les premiers Instituts ont accepté avec gratitude la reconnaissance canonique offerte par le Saint-Siège dans le plein attachement aux pédagogies traditionnelles de la foi, notamment dans le domaine liturgique
(sur la base du Protocole d’accord du 5 mai 1988 entre le cardinal Ratzinger et Mgr Lefebvre). Cet engagement solennel a été exprimé dans le Motu Proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988 ; puis de façon diversifiée pour chaque Institut, dans leurs décrets d’érection et dans leurs constitutions approuvées définitivement. Les religieux, religieuses et prêtres engagés dans nos Instituts ont prononcé des vœux ou émis des engagements selon cette spécification.C’est de cette manière que, confiants dans la parole du Souverain Pontife, ils ont donné leur vie au Christ pour servir l’Église. Ces prêtres, religieux et religieuses ont servi l’Église avec dévouement et abnégation. Peut-on aujourd’hui les priver de ce sur quoi ils se sont engagés ? Peut-on les priver de ce que l’Église leur avait promis par la bouche des Papes ?